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Publié le :
24/05/2022 12:46:35
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Histoire des fromages
Dans la région du Haut-Forez, la fourme est fabriquée depuis le haut Moyen- ge. Elle était réalisée dans l’équivalent des chalets d’alpages, ou des burons auvergnats, que l’on appelle des « loges » (on retrouve parfois le terme de « jasseries », bien qu’il n’existait pas encore à cette époque). Elles se trouvaient toutes sur les deux versants du massif des monts du Forez. Deux produits y étaient fabriqués : la Fourme d’Ambert et la Fourme de Montbrison, nommée selon les deux marchés les plus importants du secteur.
La Fourme est adaptée à une conservation assez longue, nécessaire à l’époque quand il fallait les garder longtemps jusqu’à la vente et les descendre plus bas dans les fermes. Son élaboration est liée à l’estive, cette saison qui s’étale de mai à octobre et qui conduit les animaux et les hommes sur les hauts plateaux.
Sa taille correspondait également à des petites structures, avec peu de vaches et une transformation de lait limitée. La Fourme était fabriquée exclusivement par des femmes et les hommes restaient au village pour continuer les travaux d’été aux champs. Sa petite taille était donc parfaitement adaptée pour un personnel féminin.
Au début du XXe siècle, la production fermière décline et des laiteries s’installent sur les monts du Forez. Dans les années 50, elles sont une quinzaine à collecter le lait sur un périmètre assez réduit.
Lorsque les producteurs demandent à recevoir une AOC, deux produits sont finalement reconnus par décret en 1972 : la Fourme d’Ambert et la Fourme de Montbrison.
Les techniques de fabrication évoluent également à cette période.
La Fourme de Montbrison a reçu son AOP en 2009.
La Fourme de Montbrison est un fromage au lait de vache emprésuré, avec une croûte sèche, fleurie et de couleur orangée. Elle peut présenter des moisissures blanches, jaunes ou rouges. La pâte est d'aspect crème et présente peu d’ouvertures, avec un persillage marbré bleu clair. C’est un fromage à pâte persillée, non pressée, fermentée et salée par incorporation de sel au caillé à la mise en moule.
La forme de la Fourme de Montbrison est caractéristique. Elle se présente sous la forme d’un cylindre de 17 à 21 cm de hauteur, pour un diamètre de 11,5 à 14,5 cm.
Sa texture est homogène, légèrement ferme et fondante en bouche. Sa saveur est fine, parfumée, avec un goût de laitage fruité et un caractère de bleu peu marqué.
La zone AOP de la Fourme de Montbrison se trouve sur 2 départements pour 33 communes. 28 sont situés dans la Loire et 5 dans le Puy-de-Dôme.
La zone centrale de l’appellation comprend les hautes chaumes du Forez, une unité naturelle bien définie par la géomorphologie, la botanique et les systèmes anciens des jasseries. Elle est complétée par une extension sur quelques communes de la Loire.
Aucune race laitière n’est imposée.
La part d’herbe pâturée, fanée, préfanée, enrubannée ou ensilée, exprimée en matière sèche, est supérieure ou égale à 80 % des fourrages de la ration de base des vaches laitières. La quantité de maïs ensilé, exprimée en matière sèche, ne doit pas dépasser 20 % de la ration de base.
En période de disponibilité d’herbe, dès que les conditions climatiques le permettent, le pâturage des vaches laitières est obligatoire. Sa durée est au minimum de 150 jours par an.
La transformation du lait en fromage doit avoir lieu dans les 24 heures après réception à l’atelier.
Le persillage de la pâte du fromage est obtenu par l’ensemencement en penicillium roqueforti. L’emprésurage s’effectue entre 29 °C et 34° et doit être réalisé à l’aide de présure exclusivement.
Le caillé est divisé par découpage en grains d’environ 0,5 cm à 1 cm. Le mélange subit ensuite une série de brassages et de repos jusqu’à l’obtention d’un grain suffisamment égoutté. Une partie du sérum peut être soutirée avant le moulage.
Le caillé subit un premier égouttage et un repos pouvant s’accompagner d’un léger pressage, puis il est émietté et salé dans la masse, au plus tard au moment de la mise en moule.
Après moulage du caillé, l’égouttage en salle entre 18 °C et 25 °C est réalisé sans pressage par retournements pendant 18 à 48 heures.
Au démoulage, les fromages sont enrobés d’un léger salage extérieur puis disposés sur des chéneaux en bois de résineux (des gouttières traditionnellement réalisées dans un demi-tronc de résineux), pendant une durée minimum de 6 jours.
Affinage des fromages :
Après la sortie de la salle des chéneaux puis après ressuyage éventuel, l’affinage est réalisé en cave ou hâloir à une température située entre 6 et 12 °C.
Une opération de piquage des fromages est effectuée dès le 10e jour après l’emprésurage. Les Fourmes sont ensuite affinées pendant 15 jours, pour une durée totale de 32 jours au minimum.