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Publié le :
26/09/2022 12:05:02
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Histoire des fromages
Le Livarot est issu de la longue histoire herbagère et fromagère du Pays d’Auge, considéré comme le berceau de la fromagerie normande.
Le Livarot actuel dérive de ces anciens fromages appelés angelots ou augelot. La première trace de sa dénomination remonte à 1693.
Au début du 17e siècle, de nombreuses exploitations augeronnes développèrent la production de fromages. A partir de 1850, le réseau ferré facilite les expéditions alors que les villes se développent. Sous le Second Empire, le Livarot fut particulièrement recherché par les milieux citadins populaires. C' était alors la "viande du pauvre". En 1877, avec 4,5 millions de pièces, il est le fromage normand le plus vendu.
Le Livarot est entouré de trois à cinq bandelettes ou lanières qui lui valent son surnom de Colonel. Les bandelettes l’aidait à conserver sa forme, qui avait tendance à s’affaisser pendant l’affinage car pauvre en matière grasse.
Le livarot a reçu son AOP en 1975.
Le Livarot est un fromage de forme cylindrique fabriqué exclusivement avec du lait de vache emprésuré, à pâte molle, légèrement salé, à croûte lavée de couleur rougeâtre, affiné et cerclé par trois à cinq lanières.
Il peut se présenter en plusieurs formats :
- le 4/4 dit Livarot : diamètre 120 mm à 128 mm ; poids net 450 à 500 g,
- le grand Livarot : diamètre 190 à 210 mm ; poids net 1200 à 1500 g,
- le 3/4 Livarot : diamètre 107 à 115 mm ; poids net 330 à 350 g,
- le petit Livarot : diamètre 80 à 94 mm ; poids net 200 à 270 g.
Il est caractérisé par la puissance et persistance de ses arômes et sa saveur marquée : légèrement salée, goûts floraux de paille et de foin, goûts animaux et fumés.
La zone d’AOP du Livarot s’étend dans la région naturelle du Pays d'Auge, un plateau de moyenne altitude (120 à 250 m). Les traits dominants du paysage augeron sont le vallonnement, la prairie et les haies bocagères extrêmement nombreuses, ainsi que la présence significative de prés-vergers.
Le pâturage est pratiqué de mars à novembre, grâce à la douceur du climat et à la présence de surfaces en herbe.
Les vaches laitières pâturent au moins 6 mois dans l'année. L'exploitation comporte au minimum 0.33 ha de surface en herbe par vache traite dont au moins 0.25 ha de surface en herbe pâturable accessible depuis les locaux de traite. L'exploitation comporte au minimum 2 ha de prairie par hectare de maïs ensilage utilisé pour l’alimentation.
La ration de base du troupeau provient à hauteur de 80% de l'exploitation.
Le lait mis en oeuvre est standardisé en matières grasses entre 26 et 30 g/l. Il provient au plus des quatre dernières traites. Il subit une maturation primaire à froid inférieure à 24 heures, puis une éventuelle maturation secondaire, qui ne peut dépasser 2 heures à une température comprise entre 32 et 38°C.
Le lait peut être traité thermiquement pendant 15 secondes, soit par thermisation entre 40°C et 72°C, soit par pasteurisation où le lait est chauffé à une température d’au moins 72°C.
L’utilisation de chlorhydrate de lysozyme (E1105, tiré du blanc d’oeuf ; bactéricide, limitant les moisissures sur croûte) est autorisée jusqu’à fin 2014 uniquement entre le 15 octobre et le 15 avril.
Le lait est emprésuré en bassine d’une capacité maximale de 320 litres, entre 32 et 38°C.
Le caillé obtenu est découpé sous forme de grains de taille moyenne (inférieure à 20 mm) puis brassé. Le lactosérum est partiellement éliminé avant le moulage. Le fromage est moulé dans un délai de 1 h à 1 h 45 après emprésurage et selon l’un des formats autorisés
Il est égoutté pendant 24 h à une température décroissante de 30°C maximum à 18°C minimum puis subit éventuellement, après avoir été retourné, une phase de levuration de 24 à 48 heures (entre 16°C et 18°C).
Affinage des fromages
Après salage au sel sec ou par saumurage, le fromage peut être ressuyé avant le début de l’affinage pendant une période qui ne dépasse pas 48 heures (entre 15 et 19°C).
L’affinage comprend un passage en hâloir (entre 10 et 14°C), puis éventuellement un affinage complémentaire après conditionnement (à une température comprise entre 6°C et 9°C).
En hâloir, les fromages subissent au moins trois lavages et peuvent être éventuellement brossés.
La solution de lavage est composée d’eau salée, éventuellement additionnée de ferments et/ou de rocou dont la concentration est inférieure à 2 %.
Le cerclage des fromages est réalisé à partir d’une ou plusieurs lanières formant trois à cinq tours du fromage.
Lorsque ces lanières sont des « laîches » végétales, elles proviennent de l’aire géographique.