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Publié le :
09/05/2022 14:54:54
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Histoire des fromages
On retrouverait selon certaines sources l’origine du Pélardon à l’antiquité, lorsque les fromages du Languedoc sont servis auprès des meilleures tables de Rome. D'après l'écrivain Pline l’Ancien, « le fromage le plus estimé à Rome, où l’on juge en présence l’une à l’autre les productions de tous les pays, est, parmi les fromages des provinces, celui qui provient de la contrée de Nîmes, de la Lozère et du Gévaudan ». Le Roquefort et Laguiole prétendent également être à l’origine de cette phrase, dès lors il n’est pas certain que le naturaliste romain désignait le Pélardon.
On retrouve sa trace indéniable au VIIIe siècle, quand le Pélardon fut mentionné dans le Dictionnaire languedocien-françois de l’abbé Boissier de Sauvages en 1756. Le Pélardon est décrit comme étant un petit fromage, long et plat, fabriqué dans les Cévennes au goût piquant et poivré, que l’on obtient en le frottant ou en le levant avec de la viorne à feuilles étroites.
Son étymologie est précisée dans une nouvelle édition du dictionnaire en 1785. Il dériverait en raison de son piquant du mot pebre, c’est-à-dire le poivre.
Les synonymes de Pélardon ne manquent pas avant que son nom soit finalement employé par tout le monde : pelardou, péraldou, pelaudoun, pelaudou, peraudou, pelalhou…
La production du Pélardon était, il y a quelques siècles, peu développée. La chèvre était en effet considérée comme la vache du pauvre et ses produits étaient ignorés par la clientèle fortunée. Le Pélardon ne supportait pas non plus les conservations longues et les transports, sauf à être amateur de produits très affinés aux goûts marqués, comme l’étaient les ancêtres cévenols et languedociens.
Le Pélardon a reçu son AOP en 2001.
Le Pélardon est un fromage à pâte molle, obtenu par coagulation lente, essentiellement lactique, et par égouttage spontané de lait de chèvre cru et entier.
La forme du Pélardon est cylindrique à bords arrondis. Son poids est supérieur à 60 g avec un diamètre compris entre 60 et 70 mm et une hauteur comprise entre 22 et 27 mm.
Sa croûte est fine, couverte en totalité ou en partie de moisissures jaune pâle, blanches ou bleues. La pâte est ivoire, de texture homogène et d’aspect lisse.
La zone AOP du Pélardon se situe dans le Gard, l’Hérault, l’Aude, le Tarn et en Lozère, sur 502 communes.
Le Pélardon est obtenu uniquement à partir de 3 races caprines : l’Alpine, la Saanen et la Rove.
L’alimentation des chèvres est basée sur le parcours, des surfaces à végétation naturelle sans fauche. Les bêtes doivent pâturer 210 jours par an pour les élevages situés à une altitude inférieure à 800 mètres et 180 jours par an s’ils sont situés au-delà.
L’éleveur doit disposer d’au moins 2000 m² de pâturage ou de parcours par chèvre. Ils sont soumis à la tenue d’un calendrier strict indiquant les jours de sortie des animaux.
Le lait est ensemencé en ferments lactiques composés à partir de lactosérum issu de la fabrication précédente.
L’emprésurage peut se faire à chaque traite ou une fois par jour à l’aide de la présure.
Le temps de caillage doit être supérieur à 18 h et suffisant pour obtenir un pH inférieur ou égal à 4,5.
Le moulage se fait à partir du lait caillé frais, manuellement en faisselle. Il est interdit de la faire mécaniquement.
L’égouttage en moule est spontané et dure 24 h. Un retournement minimum doit être effectué.
Le salage est fait sur les deux faces du fromage, au sel sec.
Après un ressuyage des fromages de 18 h à 24 h, les fromages sont séchés dans un local aéré.
Affinage des fromages :
L’affinage se fait à une température de 8 °C à 16 °C et les fromages sont retournés au minimum tous les deux jours. Ils ne peuvent être commercialisés sous le nom de Pélardon uniquement après avoir subi un affinage de 11 jours, à compter de l’emprésurage.